1.2.3 CuisineS ...

a-cajou commence une rubrique avec vous ! 

La trilogie des sensations, des sentiments et du visuel, le lien qui vous unit à la nourriture dans sa symbolique la plus touchante, 1.2.3 et c'est Charlotte qui commence cette série.

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le lieu

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Ce que j'aime dans ma cuisine.  Je m'en suis rendue compte avec le temps ... c'était la pièce où l'on se retrouvait le plus spontanément en famille ou avec les amis. Je ne suis pas du tout cuisinière mais un peu pâtissière. Aussi c'est plutôt Yves (my husband) qui officie. J'aime ce coin coloré où j'entasse - sans trop encombrer si possible ... Ce qui réclame un effort certain - les objets, tasses, cuillères et planches en bois, images et découpages, trouvailles de brocante du moment. Faut du pratique mais aussi du ludique, du rigolo, du ravigotant, de l'appétissant, du charmant, comme une clef anglaise qui peut servir de de dessous de plat témoignant d'un usage révolu; clins d'oeil autour du poisson : sardines en chocolat, leurre de pêcheurs; juste un peu de vécu : une enseigne d'un joli bleu en verre " La Hure d'argent, charcuterie de qualité " et le sol en carreaux de boucher de toutes les couleurs ( "prestations anciennes conservées " comme ils disaient).

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la nourriture

Mon rapport à la nourriture : je suis une gourmande qui veille, aucune envie de gâcher le plaisir ! Donc j'adoucis la tentation : fruits et légumes de saison, fruits secs, point trop de chocolat tentateur mais du noir à cuisiner à 70 %, du fromage de chèvre, et jamais de gâteaux industriels mais du maison de temps en temps : cookies, cakes, tartes, crumbles. Et je veille scrupuleusement à assurer le volume de plaquettes de beurre salé dans le réfrigérateur. Des tartines grillées au beurre salé (et peut-être du Poilane) : le régal total.

J'aime bien mêler les recettes, ajouter des épices, inventer des surprises. Pour le salé, je fais des soupes, des quiches, des crêpes le vendredi soir (vestiges bretonnants). 

Mais on peut dire que je ne sais pas régaler ma famille au quotidien. Cela "me gave" vite comme on dit ici. Heureusement que mon mari a, lui, une jolie relation à la cuisine. On sent qu'il s'y plaît, qu'il aime qu'on se régale. Alors que cette obligation quotidienne ressemble vite à une corvée pour moi. Je pare au plus pressé si nécessaire et basta ... Pourtant j'admire cette capacité à aimer l'autre de cette façon, très rassurante. Et j'avoue que j'ai mauvaise conscience de ne pas vouloir/savoir/pouvoir - que par moments - créer cette magie généreuse et chaleureuse. Pour moi seule, " sauter un repas " n'est pas un problème. Je préfère m'offrir des fleurs et me contenter de peu.

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la recette

Sablés à l'orange.

Prépa.30 mn, repos 1h, cuisson à 190 °C, 15 à 20 mn. 

Pour 15 sablés env. 250 gr. de farine + 1/2 sachet de levure (6 gr.), 150 gr. de sucre blond + 1/2 sachet de sucre vanillé (7,5 gr.) + 1 pincée de sel, 150 gr. de beurre mou, le zeste d'une orange non traitée, 2 jaunes d'oeuf. 

Mélanger le sucre, le beurre et les jaunes puis la farine et le zeste. Quand la pâte est homogène, former les sablés puis laisser reposer au frais 1h. sur du papier sulfurisé.

 Les placer ensuite sur une plaque allant au four et cuire 15 mn env.

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Charlotte Champigny - Bordeaux - mai 2015