Pour le titre et le texte, je me suis inspirée d'une réflexion d'un enfant qui voyant sa mère faire des crêpes, s'est écrié :
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- Maman, je voudrais "crêper" moi aussi !
- Oui, oui, mon enfant, un jour viendra où tu crêperas toi aussi et là,
tu verras que "crêper" n'est pas aussi amusant qu' il n'y paraît.
Je crêpe pour le moment,
tu crêperas un jour et tant mieux pour moi,
il / elle crêpera, ne nous leurrons pas c'est toujours ELLE,
nous crêperons ensemble et j'ai hâte,
vous crêperez, j'en rêve !
ils/elles crêperont et nous..... on mange.
- Bravo, maman, tu sais super bien ta leçon, s'écria l'enfant en se jetant
sur les premières crêpes.
Voilà bien là, ce que j'appellerais le syndrome de la crêpe,
comment un dessert aussi unanime, peut-il être aussi désagréable à faire !
Je défie qui qu'on que de me dire qu'il prend plaisir à passer trois quart d'heure
pour ne pas dire une heure, le visage en feu, debout, à empiler des crêpes qui sont le plus souvent dévorer à la seconde même par une horde qui se trouve être votre famille ou pire vos amis. Quand enfin le calvaire cesse, que croyez vous qu'il arrive,
et bien la plus part du temps quand la dernière goutte de pâte de la dernière crêpe s'échappe de la louche, vous entendez dans votre dos !
- Aaaah, nous n'en pouvons plus, elles sont trop bonnes tes crêpes, à partir de maintenant
elles sont toutes pour toi.
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Le poids de la solitude vous atteint alors en pleine figure.
Figure que vous avez désormais cramoisie,
d'un geste mesuré et précieux vous "versez" votre crêpe chaude dans la grande assiette
dévastée par le sucre et les miettes. La table est déserte car après s'être gavée, la horde quitte toujours les lieux aussi rapidement qu'elle a englouti son butin.
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Vous vous asseyez enfin !
Vous regardez avec intérêt cette ultime crêpe.
Elle est belle, presque parfaite, fine et croustillante sur les bords,
elle peut l'être car 29 autres l'ont précédé.
Sa texture souple, sa robe tigrée est une merveille,
elle ressemble vraiment à celles que faisaient ma mère.
Comment vais-je la déguster ?
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J'hésite entre du sucre glace, en toute simplicité ou citron-sucre cristallisé,
j'adore sentir l'acidité du citron vert et le croquant du sucre blond.
Mais je m'interdis ce choix cornélien,
d'un geste précis je coupe donc la crêpe en deux.
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J'apprécie la légèreté de la pâte,
je crois enfin, avoir trouvé, la recette classique idéale.
Je comprends mieux pourquoi, ils ont écoulé le stock en moins de 10 minutes chrono !
Je reprends mes esprits,
- Bon, et bien, résolution 2013, c'est la dernière fois !
- La dernière fois de quoi ? s'est écrié un des éléments de la horde "bâfreuse".
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La recette classique des crêpes légères pour une trentaine de crêpes . - 600 gr. de farine ( T80 + farine de sarrasin, tant pour tant ) - 100 gr. de sucre blond - 8 oeufs - 2 pincées de sel - 8 dl ou 0,800 ml de lait de soja à la vanille ou lait de vache - 0,200 ml d'eau (si la pâte est trop épaisse) - 10 càs d'huile de tournesol - 75 gr. de crème fraîche ou beurre fondu ( facultatif mais plus gourmand ! ) + 1 càs au choix, de fleur d'oranger, de rhum ou de liqueur de mandarine. Laissez reposer une bonne nuit ou au moins 2 heures, le repos est important car il y a de la farine de blé noir. Pour une pâte lisse et homogène, versez-la à travers une passoire et un entonnoir directement dans une bouteille, vous pourrez ainsi la stocker plus facilement dans votre frigo. ............... Dans la poêle, mettez de l'huile sur du papier absorbant à la place du beurre. Au fur et à mesure, vous les empilez dans un plat allant au four, et vous les recouvrez avec du papier d'alu. pour les garder chaudes et souples. Surtout, faîtes les 1 heure à l'avance, vous pourrez ainsi profiter de vos crêpes avec tout le monde ! |
