<< Quand mes grands-parents n'avaient plus grand chose à manger et qu'il restait une miche de pain comme seul repas, ma grand-mère faisait un bouillon de légumes, avec des oignons et un bouquet garni, de l'ail et mettait le pain dans la cocotte après y avoir fait quelques incisions. Doucement le bouillon imbibait le pain, quand la miche avait bien absorbé le liquide ma grand-mère nous servait une tranche soit avec un petit morceau de fromage, soit un morceau de lard. >>
On pouvait aussi l'accompagner " richement " de quelques pommes de terre ( cuites dans le bouillon ) !
- Pain Paulin, le Khorasan - |
On parlait alors de " trancher le bouillon " ! Ce qui dans la langue française est un oxymore *, était pour une grande partie de la population, en des temps plus difficiles, une façon de manger un repas du soir très économique.
Ainsi me racontait ma grand-mère qui parlait de sa mère. Le pain avait une grande importance dans les faibles foyers. Les recettes à base de pain, non rassis, car souvent mangé entièrement avant qu'il ne sèche ! étaient plus nombreuses qu'aujourd'hui.
- Tu sais ce que ma mère me disait quand la miche épongeait le bouillon :
- Regarde Valérie, au fond de la cocotte, on dirait un poulet bien doré .
- Tu sais ce que ma mère me disait quand la miche épongeait le bouillon :
- Regarde Valérie, au fond de la cocotte, on dirait un poulet bien doré .
Alors je fermais les yeux, souriait, et m'esclaffais :
- Oh oui ! et comme ça sent bon.
* Rapprochement de deux mots qui semblent contradictoires.
- Oh oui ! et comme ça sent bon.
* Rapprochement de deux mots qui semblent contradictoires.
L'oxymore est-il un préambule au Surréalisme ! Ceci n'est pas une miche de pain ! mais un poulet ( comme l'histoire de La soupe aux cailloux ) ou l'art de couper en tranches un bouillon ?
Aujourd'hui, les temps sont moins difficiles pour moi que pour mon arrière grand-mère, alors à la recette initiale, je rajoute dans l'assiette avant de verser le bouillon et la tranche de Pain Paulin ; du pesto frais et de la sauce tomate, faits maison.
Un petit jeu de matières : QUE VOYEZ-VOUS ?
La photo ci-dessus la plus à gauche est de Sébastien Soulard ( sousseb sur Instagram ),
peut-être est-ce l'image la plus difficile à définir.
Sur mon Instagram (isa.cajou) la réponse bientôt !
*** L'évènement à Detroit Michigan ***
Une maison à l'abandon a été sollicitée le temps d'un happening, pour être décorée par un ensemble de fleuristes bénévoles. Chacun(e) d'eux ou d'elles ont, à l'intérieur d'un espace choisi, décorés à leur guise et crée un univers qui leur est cher. Utilisant et profitant de l'usure et des dégradations du lieu ; ils ont, le temps d'un long week-end, fait de cette demeure, mal en point, un centre d'art floral !
Ces installations florales sont un bel exemple : de solidarité entre fleuristes, d'exploitation d'un lieu qui ne semble plus viable mais encore assez pour y permettre ce genre de manifestation, de valorisation d'un métier qui ne cesse d'évoluer et de nous surprendre, de mise en lumière sur la beauté du végétal et des fleurs, ... enfin une magnifique preuve que l'imagination est un ferment très actif !
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